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Un millésime 2020 commenté par Trump, Greta et les autres?

Vin suisse et dormition : épisode 37 30 avril 2020

Le roi de la basse-cour Photo: Alexandre Truffer

Le roi de la basse-cour
Photo: Alexandre Truffer

Le 15 avril, j’intitulais ma bafouille quotidienne «Le déconfinement s’amorce, on va reparler de Greta». Aujourd’hui, 20 Minutes, 24 Heures et le Figaro, entre autres, annoncent que la prophétesse adolescente vient de donner 100 000 francs pour lutter contre la pandémie. On se réjouit de voir que les conseillers en communication de la demoiselle, qui avaient étonnamment fait un flop lorsqu’ils avaient annoncé qu’elle avait éventuellement attrapé le Covid 19, ont retrouvé le chemin des journalistes de révérence. On désespère par contre de réaliser qu’il va falloir vivre avec le fait, que même en dehors des chaînes d’information en continu, un très petit nombre de commentateurs omniscients donneront leur avis sur tout et ce dans tous les canaux médiatiques. A ce rythme, dans six mois, la vendange 2020 sera essentiellement commentée par  Trump, Greta et Christophe Barbier.

luinsLa bouteille du jour
La dormition causée par le coronavirus va porter un coup très rude à un vignoble suisse déjà touché par la crise. Afin d’apporter un maigre soutien aux vignerons sur lesquels j’écris depuis quinze ans, j’ai décidé d’ouvrir une bouteille de vin suisse par jour de confinement (deux précisions: j’ai dit ouvrir, pas forcément finir, et vu que ma cave compte près de 600 bouteilles de vin suisse, je ne crains pas trop de tomber à sec).

Chasselas de Luins 2003 Cave Philippe Bovet
Voici un millésime qui avait été annoncé comme peu adapté à la garde et pourtant, seize ans plus tard, ce Chasselas vinifié à Givrins a impressionné. Drapé dans une belle robe dorée, ce blanc, né dans une année de canicule, offrait des arômes expressifs de mirabelle, de maracuja et de litchi. En bouche, la matière mûre et les arômes exotiques confèrent un visage opulent et généreux à ce blanc sans aucun cheveu gris. Encore un rien perlant, ce Chasselas de Luins était encore à son apogée.

Un peu de culture sur le vignoble suisse
Menacé par le phylloxéra, le mildiou, l’oïdium et divers autres maladies et ravageurs, la vigne européenne a besoin de l’aide attentive du vigneron. Afin de limiter l’utilisation de produits chimiques dans les vignes, les experts de Changins ont mis sur pied la confusion sexuelle qui permet de lutter contre le ver de la grappe. Des petits diffuseurs de phéromones sont installés dans les vignes pour perturber la reproduction de ce papillon et maintenir ses dégâts à un niveau acceptable.

La quatrième et dernière partie de notre dossier consacré à l’histoire du vignoble vaudois vu au travers de ses Premiers Grands Crus.

Journaliste sur le vin, spécialisé sur le vignoble helvétique, j’habite à Montreux. Mi-mars 2020, cette petite ville animée sur les bords du Lac Léman est entrée, comme le reste du pays, en dormition (un terme religieux qui désigne une mort sans souffrances)  pour cause d’épidémie de coronavirus. Travailleur indépendant, rédacteur en chef de l’édition francophone de VINUM, père d’une petite fille de trois ans, président d’un concours international (le Mondial du Chasselas), je dois désormais réorganiser à peu près tous les pans de ma vie privée et professionnelle. Traverser le confinement, et survivre au cataclysme économique qui le suivra, va être une aventure exigeante dont ce journal de bord entend garder la trace.
Alexandre Truffer

Retrouvez ici les autres épisodes de Vin suisse et dormition

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